La peau est constituée d’un épithélium à plusieurs couches de cellules, une quarantaine, reposant sur une membrane basale en dessous de laquelle se trouve le tissu conjonctif et les vaisseaux. En dehors de cet épithélium une couche cornée de plusieurs rangées de cellules mortes formant des "pellicules" qui desquament en emportant avec elles les impuretés ou microbes collés à la peau ; à cette épaisse défense mécanique s'ajoute l'action anti-infectieuse combinée de l'acidité de la sueur et de la flore microbienne cutanée*.
Malgré cette protection l’absorption cutanée est possible, une molécule déposée à la surface de la peau peut pénétrer, en passant au travers de toutes ces couches. Les molécules actives dont on souhaite le passage sont rarement isolées, elles se trouvent le plus souvent au sein d’une formulation qui, selon les cas, peut être une crème, une pommade, une lotion, une poudre…ou un simple bain de pieds. Après la phase de contact entre la molécule et la surface de la peau, la substance active devra quitter son véhicule pour traverser. En dehors de cette voie préférentielle, certaines substances peuvent pénétrer par les pores et par la voie pilo-sébacée. Dans tous les cas, comparé à la voie buccale, il semblerait que la voie transdermique soit plus facilement régulée, moins sujetteà des erreurs d’appréciation, évitant ainsi toute surcharge en produit actif.
* « Le Droit à la Santé » Dr JF Comet Editions du CERHEN